"Inbredding", "Outcrossing" et "LinebreEding"
Vous avez peut-être déjà croisé ces mots étranges : "inbreeding", "outcrossing" et "linebreeding". Et vous vous demandez quelle est leur signification.... Dans une optique d'élevage sélectif, ces mots d'origine Anglaise ne sont rien d'autres que des méthodes de reproduction, qui consistent à choisir des animaux excellents à la base et ensuite à utiliser des croisements particuliers tout en se concentrant sur des objectifs qui auront pour but de produire des rats sains, avec un bon comportement, ou un physique particulier...
Pour commencer, donnons rapidement une définition de chacune de ces méthodes que nous étudierons plus sérieusement par la suite : |
- inbreeding : que l'on pourrait traduire par "reproduction interne", représente le recours occasionnel à la consanguinité, quel qu'en soit le degré.
- outcrossing : que l'on pourrait traduire par "croisement externe", représente le recours à des familles externes et qui n'ont aucun lien de parenté entre elles.
- linebreeding : que l'on pourrait traduire par "reproduction de lignée", représente le recours à la consanguinité sur plusieurs générations successives.
Pour les éleveurs amateurs, la reproduction de rats de compagnie implique une combinaison de méthodes d'élevage. A partir de rats sains, utiliser l'inbreeding, le linebreeding et l'outcrossing aidera l'éleveur à atteindre son objectif d'amélioration d'une famille. L'amélioration doit englober plusieurs facteurs : la santé, le caractère et le physique.
Outcrossing
Comme cela a été dit juste au dessus, c'est la méthode d'élevage que 99.9% des éleveurs francophones utilisent. C'est la plus courante et la plus commune de toutes les méthodes d'élevage à l'heure actuelle.
L'outcrossing c'est la reproduction de deux animaux qui ne sont pas liés entre eux et qui sont donc issus de deux familles totalement "inconnues" l'une pour l'autre. En règle générale, cela signifie plus précisément qu'ils n'ont aucun ancêtre commun depuis au moins quatre générations. L'outcrossing est donc utilisé pour introduire de nouvelles caractéristiques ou des caractéristiques manquantes à une famille. Par exemple, pour améliorer la taille d'une famille qui est plutôt de petit gabarit, ou pour lui adjoindre une couleur particulière ou un type de poil. L'outcrossing peut aussi être utilisé pour travailler un trait plus particulier comme les prédispositions aux tumeurs ou autres problèmes de santé (en sélectionnant une famille moins disposée aux tumeurs par exemple).
En considérant que de nombreux problèmes trouvent leur origine dans des causes génétiques, l'outcrossing ne les élimine pas totalement. Elle peut les éliminer, ou plutôt les cacher, pendant un temps si les animaux choisis pour la reproduction ne sont pas porteurs de gènes récessifs. Souvent cependant, ces gènes récessifs sont cachés et ne se manifestent que plus tard dans la famille (et dans d'autres familles si l'on considère cette méthode d'élevage comme étant la seule et unique méthode utilisée). Et voilà donc en quoi cette méthode a ses limites.
En utilisant l'outcrossing, il faudrait d'abord réfléchir attentivement à quel type d'animal vous voulez apporter à la famille : pourquoi vous l'apportez, est-ce qu'il vient compléter les rats avec lesquels vous travaillez ? Si vous souhaitez améliorer quelques traits avec de tels croisements, cela pourrait gâcher le travail que vous avez déjà fait. Pendant que vous voudrez peut-être travailler sur les yeux, vous allez également amener de nouveaux problèmes ou faiblesses propres à la famille et l'ajouter à votre autre famille. Et bien entendu votre but n'est absolument pas d'apporter quelque chose qui va donner de nouveaux problèmes ...
Chaque outcross peut potentiellement apporter toutes sortes de nouveaux problèmes. Connaître les rats avec lesquels vous travaillez et apprendre à connaître les nouveautés qu'ils vont apporter, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, avant toute reproduction, semble être la meilleure ligne de conduite à adopter. Même si c'est une pratique plus que courante en Francophonie, les résultats ne démontrent pas qu'elle n'apporte que du positif. Elle ne parvient pas toujours à éradiquer les problèmes que nous cherchons pourtant à combattre depuis plusieurs années. Même si vous trouvez un "champion" qui est l'exception de sa famille, le meilleur individu issu d'une famille totalement outcross, il ne sera pas pour autant un espoir, une valeur sûre. C'est un jeu de dés, en particulier lorsqu'il s'agit de la santé, car chaque outcross peut faire ressortir un certain nombre de choses qui ne sont pas apparues avant, et tandis que vous le croiserez avec une autre famille, il vous amènera un tas de problèmes au cours des générations à venir ...
L'outcrossing c'est la reproduction de deux animaux qui ne sont pas liés entre eux et qui sont donc issus de deux familles totalement "inconnues" l'une pour l'autre. En règle générale, cela signifie plus précisément qu'ils n'ont aucun ancêtre commun depuis au moins quatre générations. L'outcrossing est donc utilisé pour introduire de nouvelles caractéristiques ou des caractéristiques manquantes à une famille. Par exemple, pour améliorer la taille d'une famille qui est plutôt de petit gabarit, ou pour lui adjoindre une couleur particulière ou un type de poil. L'outcrossing peut aussi être utilisé pour travailler un trait plus particulier comme les prédispositions aux tumeurs ou autres problèmes de santé (en sélectionnant une famille moins disposée aux tumeurs par exemple).
En considérant que de nombreux problèmes trouvent leur origine dans des causes génétiques, l'outcrossing ne les élimine pas totalement. Elle peut les éliminer, ou plutôt les cacher, pendant un temps si les animaux choisis pour la reproduction ne sont pas porteurs de gènes récessifs. Souvent cependant, ces gènes récessifs sont cachés et ne se manifestent que plus tard dans la famille (et dans d'autres familles si l'on considère cette méthode d'élevage comme étant la seule et unique méthode utilisée). Et voilà donc en quoi cette méthode a ses limites.
En utilisant l'outcrossing, il faudrait d'abord réfléchir attentivement à quel type d'animal vous voulez apporter à la famille : pourquoi vous l'apportez, est-ce qu'il vient compléter les rats avec lesquels vous travaillez ? Si vous souhaitez améliorer quelques traits avec de tels croisements, cela pourrait gâcher le travail que vous avez déjà fait. Pendant que vous voudrez peut-être travailler sur les yeux, vous allez également amener de nouveaux problèmes ou faiblesses propres à la famille et l'ajouter à votre autre famille. Et bien entendu votre but n'est absolument pas d'apporter quelque chose qui va donner de nouveaux problèmes ...
Chaque outcross peut potentiellement apporter toutes sortes de nouveaux problèmes. Connaître les rats avec lesquels vous travaillez et apprendre à connaître les nouveautés qu'ils vont apporter, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, avant toute reproduction, semble être la meilleure ligne de conduite à adopter. Même si c'est une pratique plus que courante en Francophonie, les résultats ne démontrent pas qu'elle n'apporte que du positif. Elle ne parvient pas toujours à éradiquer les problèmes que nous cherchons pourtant à combattre depuis plusieurs années. Même si vous trouvez un "champion" qui est l'exception de sa famille, le meilleur individu issu d'une famille totalement outcross, il ne sera pas pour autant un espoir, une valeur sûre. C'est un jeu de dés, en particulier lorsqu'il s'agit de la santé, car chaque outcross peut faire ressortir un certain nombre de choses qui ne sont pas apparues avant, et tandis que vous le croiserez avec une autre famille, il vous amènera un tas de problèmes au cours des générations à venir ...
Inbreeding
L'inbreeding c'est la reproduction consanguine, la reproduction d'animaux étroitement liés tels que frères et sœurs ou des descendants d'un même parent. La consanguinité n'ajoute pas de défauts à une famille, elle les révèle, s'ils sont présents. C'est également un moyen rapide d'éradiquer des traits indésirables dans une famille. Elle peut donc mettre en avant le mauvais comme le bon.
Les espèces animales ont différents degrés de tolérance face à la consanguinité, il y a même des situations, comme pour des espèces en voie de disparition, où la consanguinité proche peut avoir des conséquences désastreuses. Avec les rats, le seuil de tolérance face à la consanguinité est assez élevé. Dans les laboratoires, une lignée n'est pas considérée comme telle avant 20 générations consanguines. Les souches consanguines de laboratoire sont souvent obtenues par la reproduction de frères et sœurs de génération en génération. Il est important dans la recherche, d'utiliser des animaux sains qui sont aussi génétiquement semblables que possible afin que les résultats des tests démontrent des données cohérentes.
Dans les faits, on définit par famille ou lignée une souche produite et entretenue par l'élevage sélectif. L'élevage d'animaux non apparentés sur plusieurs générations ne désigne pas une lignée. Le travail ne se fait pas du jour au lendemain et peut prendre des années, impliquant de multiples générations consanguines.
Des rats consanguins après quelques générations, auront une qualité de santé, de caractère ou de type, cohérente avec celle de la lignée. S'il y a beaucoup de traits négatifs dans une lignée, réfléchissez bien avant de faire de l'inbreeding. S'il y a trop de traits négatifs, il vaut mieux plutôt éviter de reproduire deux rats d'une même lignée entre eux. Une fois que ces traits négatifs seront fixés, ils deviendront difficiles à éradiquer. Et votre but avec l'inbreeding c'est de fixer des traits désirables tout en éliminant les plus indésirables.
Les espèces animales ont différents degrés de tolérance face à la consanguinité, il y a même des situations, comme pour des espèces en voie de disparition, où la consanguinité proche peut avoir des conséquences désastreuses. Avec les rats, le seuil de tolérance face à la consanguinité est assez élevé. Dans les laboratoires, une lignée n'est pas considérée comme telle avant 20 générations consanguines. Les souches consanguines de laboratoire sont souvent obtenues par la reproduction de frères et sœurs de génération en génération. Il est important dans la recherche, d'utiliser des animaux sains qui sont aussi génétiquement semblables que possible afin que les résultats des tests démontrent des données cohérentes.
Dans les faits, on définit par famille ou lignée une souche produite et entretenue par l'élevage sélectif. L'élevage d'animaux non apparentés sur plusieurs générations ne désigne pas une lignée. Le travail ne se fait pas du jour au lendemain et peut prendre des années, impliquant de multiples générations consanguines.
Des rats consanguins après quelques générations, auront une qualité de santé, de caractère ou de type, cohérente avec celle de la lignée. S'il y a beaucoup de traits négatifs dans une lignée, réfléchissez bien avant de faire de l'inbreeding. S'il y a trop de traits négatifs, il vaut mieux plutôt éviter de reproduire deux rats d'une même lignée entre eux. Une fois que ces traits négatifs seront fixés, ils deviendront difficiles à éradiquer. Et votre but avec l'inbreeding c'est de fixer des traits désirables tout en éliminant les plus indésirables.
Linebreeding
Le linebreeding désigne une famille de rats consanguins qui débute avec un ou deux individus de "fondation". C'est la reproduction à partir d'un ancêtre commun. Ces rats ne doivent pas être trop "éloignés" (tels que l'oncle x la nièce, cela nous semble moins choquant pourtant ce n'est pas forcément le meilleur des croisements), et ils sont souvent le résultat d'un animal particulier ou d'une famille particulière (comme par exemple deux ou trois frères et sœurs). En linebreeding, cet animal particulier pourra être choisi pour une portée, puis sa fille sera reproduite avec lui. Une petite fille pourra alors être reproduite avec lui de nouveau ou avec son frère, etc... En admettant que des gènes récessifs de la famille, bons et mauvais, viendront très probablement à ressortir, l'éleveur connaîtra alors exactement la "qualité" de cette famille et pourra alors adopter le meilleur comportement pour remédier au problème.
Il ne faut cependant pas que des rats se reproduisent uniquement parce qu'ils sont étroitement liés ou à cause de leur généalogie. Comme pour toute reproduction, il faut choisir les rats en tenant compte de la santé, du tempérament ou des caractéristiques physiques, et ainsi choisir des rats qui soient bons l'un pour l'autre. Les forces et les failles de la famille vont finir par ressortir, il faut donc utiliser cette méthode avec une famille forte pour commencer. Les rats peuvent être consanguins sur de nombreuses générations à condition qu'ils soient en bonne santé et que l'éleveur ait commencé avec des animaux sains et forts. Il viendra alors un moment où l'outcrossing apportera des traits qui n'existent pas dans la famille.
Il ne faut cependant pas que des rats se reproduisent uniquement parce qu'ils sont étroitement liés ou à cause de leur généalogie. Comme pour toute reproduction, il faut choisir les rats en tenant compte de la santé, du tempérament ou des caractéristiques physiques, et ainsi choisir des rats qui soient bons l'un pour l'autre. Les forces et les failles de la famille vont finir par ressortir, il faut donc utiliser cette méthode avec une famille forte pour commencer. Les rats peuvent être consanguins sur de nombreuses générations à condition qu'ils soient en bonne santé et que l'éleveur ait commencé avec des animaux sains et forts. Il viendra alors un moment où l'outcrossing apportera des traits qui n'existent pas dans la famille.
Le choix des reproducteurs
Lors du choix des reproducteurs, vous devez choisir des animaux pour les traits qui vous permettront d'atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés. Aucune famille n'est parfaite, mais regardez si les rats ont beaucoup ou peu de problèmes de santé, avérés ou potentiels, pour être sûr que vous soyez à l'aise avec cette famille. Chaque éleveur a ses propres niveaux d'acceptation quand il s'agit de problèmes de santé potentiels. Il faut donc rechercher des rats qui se rapprochent de ce que l'on cherche mais qui continuent de s'inscrire dans la ligne que l'on s'est fixée. Il ne s'agit pas seulement de pedigrees, un animal est beaucoup plus qu'un bout de papier.
Lors du choix d'une reproduction, les sentiments doivent être mis de côté, aussi dur que cela puisse paraître, afin que l'éleveur soit en mesure d'évaluer objectivement et honnêtement chaque animal, qu'il puisse voir ses forces et ses faiblesses. On ne reproduit pas un animal au seul prétexte "qu'il est super gentil et que c'est mon chouchou". L'élevage ce n'est pas ça ! Quand un éleveur regarde ses animaux, il doit voir que certains ne devront pas être reproduits, mais il va aussi voir ceux qui ont des points forts. La base de toute reproduction est donc d'abord et avant tout de connaître ses animaux.
Lorsque vous travaillez avec (ou sur) une nouvelle famille (moins de quatre générations connues), il vaut mieux éviter de trop autoriser de droits de reproduction. Si un problème se pose dans le nouveau projet, un éleveur sera heureux que les rats issus de cette famille n'aient pas été reproduits dans toute la région ou dans tout le pays (et les Américains utilisent cette méthode depuis plus longtemps que nous parfois en gardant même des portées entières, d'où l'importance de respecter les droits de reproduction des éleveurs !).
Lors du choix d'une reproduction, les sentiments doivent être mis de côté, aussi dur que cela puisse paraître, afin que l'éleveur soit en mesure d'évaluer objectivement et honnêtement chaque animal, qu'il puisse voir ses forces et ses faiblesses. On ne reproduit pas un animal au seul prétexte "qu'il est super gentil et que c'est mon chouchou". L'élevage ce n'est pas ça ! Quand un éleveur regarde ses animaux, il doit voir que certains ne devront pas être reproduits, mais il va aussi voir ceux qui ont des points forts. La base de toute reproduction est donc d'abord et avant tout de connaître ses animaux.
Lorsque vous travaillez avec (ou sur) une nouvelle famille (moins de quatre générations connues), il vaut mieux éviter de trop autoriser de droits de reproduction. Si un problème se pose dans le nouveau projet, un éleveur sera heureux que les rats issus de cette famille n'aient pas été reproduits dans toute la région ou dans tout le pays (et les Américains utilisent cette méthode depuis plus longtemps que nous parfois en gardant même des portées entières, d'où l'importance de respecter les droits de reproduction des éleveurs !).
Dans une optique d'élevage sélectif... en Francophonie
Pourquoi l'outcrossing est la méthode d'élevage la plus répandue à l'heure actuelle ? Pourquoi la majorité des éleveurs amateurs de plus ou moins longue date, sont aussi frileux en matière de consanguinité ?
La consanguinité, si elle est mal effectuée, mal réfléchie ou mal utilisée, peut être plus néfaste plus que bénéfique. L'apparition du mégacôlon en France a posé le problème de l'apport de sang étranger à nos souches francophones. Si une famille est reproduite à mauvais escient (principalement pour le physique par exemple), et que cette famille vient à déclarer des problèmes importants tels que le mégacôlon, cela pourrait être un véritable calvaire pour nos rats de compagnie et d'autant plus si cette famille s'est largement répandue et que les informations circulent mal entre les personnes qui la travaillent. La consanguinité, plus qu'un atout non négligeable pour les familles dont la base est saine, est aussi un véritable danger si elle est placée entre n'importe quelles mains.
Un grand nombre de personnes semble penser que si l'on trouve un animal malade dans l'une de ses familles, ils vont être lynchés par les autres, pointés du doigt comme étant un mauvais éleveur, dont les familles ne sont pas saines. La réalité est que l'organisme de vos rats ou un gène les affectant a une cause génétique, qui n'est donc pas de votre fait. La majorité des rongeurs ont des tares dans leurs systèmes (le mycoplasme en est le meilleur exemple), et un grand nombre de ces tares sont endémiques (c'est-à-dire présentes en permanence). Si leur système devient immunodéficient alors ces tares auront une chance de prendre racine et de s'implanter. Quelque chose qui peut nous paraître à nous humains, aussi insignifiant qu'une baisse de température, peut être suffisant pour affecter le système immunitaire des rats. C'est alors que l'on voit un animal avec des problèmes respiratoires sortis de nulle part.
C'est seulement en se réunissant pour s'entraider pour traiter ces problèmes que nous allons avoir dans le long terme, des animaux sains. Ce n'est pas en le cachant ou en le blâmant, en espérant que les problèmes finiront tout simplement par disparaître. Il est également dangereux pour un bon éleveur de cacher quelque chose d'important, surtout si d'autres personnes travaillent avec des individus issus de la même famille. Si on ne communique pas, alors on ne peut pas appliquer les méthodes appropriées pour résoudre le problème. Blâmer une personne parce qu'elle a agit de façon responsable en faisant savoir qu'elle a un animal malade n'est pas seulement méchant et improductif, c'est avant tout une perte de temps pour tout le monde.
En Francophonie, la question de la consanguinité est l'une des pratiques les plus mal comprises parmi les amateurs.
Article sensible et sujet à la polémique, la reproduction sélective est cependant un devoir pour tous les éleveurs désireux d'améliorer, ou même juste de maintenir, la santé d'une famille. L'inbreeding traine pourtant de nombreux boulets derrière lui et l'opinion de cette pratique est totalement faussée. Comme chez d'autres animaux comme les chevaux de course, les chats ou les chiens, des problèmes surgissent dans presque tous les cas de consanguinité. Beaucoup d'entre vous ont d'ailleurs lu (ou pensent eux-mêmes), que "la consanguinité entraîne des problèmes". Dans les faits, la pratique de la consanguinité n'est pas de créer mais de fixer ou de faire apparaître. Son but est d'identifier les traits indésirables, s'ils sont présents. Si des problèmes sont déjà présents en grand nombre, alors les résultats produits seront forcément mauvais. Et pourtant, le simple fait que les éleveurs aient tellement répugné à effectuer de la consanguinité fait partie du problème initial!
Lorsque la consanguinité n'est pas pratiquée, les gènes récessifs (semi létaux et autres indésirables) d'une famille sont transmis indéniablement aux générations futures, tout comme les bons gènes le seront également, sans qu'ils n'apparaissent forcément. Le résultat final est donc que la majorité des animaux de cette famille seront porteurs de ces gènes. Le fait d'apporter la consanguinité dans vos familles est inestimable ; si vous ne connaissez pas les traits négatifs de votre famille, comment pouvez-vous les éliminer? C'est la responsabilité de tous les éleveurs sérieux de s'assurer que leurs familles sont génétiquement saines. Les mauvais gènes affectent non seulement les domaines étiologiques (recherche des causes) et de la santé, mais aussi le tempérament, le caractère et dans une moindre mesure, le physique.
De nos jours, certaines variétés sont rares, voire presque inconnues, en raison de mauvais résultats dus à la consanguinité, ou en raison justement d'un manque de travail consanguin. C'est une histoire qui se répète : le nouvel amateur enthousiaste qui débarque avec ses grands sabots et promet tant et tant. Puis un jour, on entend parler de cet éleveur malheureux, ridiculisé par les éleveurs dits "responsables", les anciens, parce qu'il a décidé, contre l'avis de tous, de faire de la consanguinité avec ses animaux afin d'améliorer le type, la couleur, le marquage ou peut-être même le caractère. Il obtient pourtant les résultats escomptés mais d'un coup, ils obtient des animaux malades, mal-formés, peut-être même des portées entières de morts-nés, sans aucune raison apparente. Il a été montré du doigt pour faire "la mauvaise chose", travailler la consanguinité, et apparemment tout cela abouti à des résultats horribles pour les bébés. Ce que ce nouvel éleveur a effectivement fait sans même le savoir, c'est rendre service aux rats de compagnie, en mettant le doigt sur ces problèmes, de sorte qu'ensuite, le travail pour les éradiquer puisse commencer si cela est possible. Les autres amateurs qui possèdent des animaux issus de la même famille sont maintenant conscients eux-aussi des problèmes potentiels connus de cette famille et pourront également agir en conséquence...
La Francophonie a besoin de retirer ses œillères et d'ouvrir les yeux ; la consanguinité est essentielle et nous nous devons de nous ouvrir à des méthodes d'élevage que nous rejetons et diabolisons. Même si la consanguinité à plus ou moins grande échelle ne devrait pas être mise dans les mains de tout le monde, elle permettrait de mettre en exergue les tares de certaines de ces familles et d'améliorer, pour de bon, la qualité de santé et de caractère de nos animaux de compagnie.
La consanguinité, si elle est mal effectuée, mal réfléchie ou mal utilisée, peut être plus néfaste plus que bénéfique. L'apparition du mégacôlon en France a posé le problème de l'apport de sang étranger à nos souches francophones. Si une famille est reproduite à mauvais escient (principalement pour le physique par exemple), et que cette famille vient à déclarer des problèmes importants tels que le mégacôlon, cela pourrait être un véritable calvaire pour nos rats de compagnie et d'autant plus si cette famille s'est largement répandue et que les informations circulent mal entre les personnes qui la travaillent. La consanguinité, plus qu'un atout non négligeable pour les familles dont la base est saine, est aussi un véritable danger si elle est placée entre n'importe quelles mains.
Un grand nombre de personnes semble penser que si l'on trouve un animal malade dans l'une de ses familles, ils vont être lynchés par les autres, pointés du doigt comme étant un mauvais éleveur, dont les familles ne sont pas saines. La réalité est que l'organisme de vos rats ou un gène les affectant a une cause génétique, qui n'est donc pas de votre fait. La majorité des rongeurs ont des tares dans leurs systèmes (le mycoplasme en est le meilleur exemple), et un grand nombre de ces tares sont endémiques (c'est-à-dire présentes en permanence). Si leur système devient immunodéficient alors ces tares auront une chance de prendre racine et de s'implanter. Quelque chose qui peut nous paraître à nous humains, aussi insignifiant qu'une baisse de température, peut être suffisant pour affecter le système immunitaire des rats. C'est alors que l'on voit un animal avec des problèmes respiratoires sortis de nulle part.
C'est seulement en se réunissant pour s'entraider pour traiter ces problèmes que nous allons avoir dans le long terme, des animaux sains. Ce n'est pas en le cachant ou en le blâmant, en espérant que les problèmes finiront tout simplement par disparaître. Il est également dangereux pour un bon éleveur de cacher quelque chose d'important, surtout si d'autres personnes travaillent avec des individus issus de la même famille. Si on ne communique pas, alors on ne peut pas appliquer les méthodes appropriées pour résoudre le problème. Blâmer une personne parce qu'elle a agit de façon responsable en faisant savoir qu'elle a un animal malade n'est pas seulement méchant et improductif, c'est avant tout une perte de temps pour tout le monde.
En Francophonie, la question de la consanguinité est l'une des pratiques les plus mal comprises parmi les amateurs.
Article sensible et sujet à la polémique, la reproduction sélective est cependant un devoir pour tous les éleveurs désireux d'améliorer, ou même juste de maintenir, la santé d'une famille. L'inbreeding traine pourtant de nombreux boulets derrière lui et l'opinion de cette pratique est totalement faussée. Comme chez d'autres animaux comme les chevaux de course, les chats ou les chiens, des problèmes surgissent dans presque tous les cas de consanguinité. Beaucoup d'entre vous ont d'ailleurs lu (ou pensent eux-mêmes), que "la consanguinité entraîne des problèmes". Dans les faits, la pratique de la consanguinité n'est pas de créer mais de fixer ou de faire apparaître. Son but est d'identifier les traits indésirables, s'ils sont présents. Si des problèmes sont déjà présents en grand nombre, alors les résultats produits seront forcément mauvais. Et pourtant, le simple fait que les éleveurs aient tellement répugné à effectuer de la consanguinité fait partie du problème initial!
Lorsque la consanguinité n'est pas pratiquée, les gènes récessifs (semi létaux et autres indésirables) d'une famille sont transmis indéniablement aux générations futures, tout comme les bons gènes le seront également, sans qu'ils n'apparaissent forcément. Le résultat final est donc que la majorité des animaux de cette famille seront porteurs de ces gènes. Le fait d'apporter la consanguinité dans vos familles est inestimable ; si vous ne connaissez pas les traits négatifs de votre famille, comment pouvez-vous les éliminer? C'est la responsabilité de tous les éleveurs sérieux de s'assurer que leurs familles sont génétiquement saines. Les mauvais gènes affectent non seulement les domaines étiologiques (recherche des causes) et de la santé, mais aussi le tempérament, le caractère et dans une moindre mesure, le physique.
De nos jours, certaines variétés sont rares, voire presque inconnues, en raison de mauvais résultats dus à la consanguinité, ou en raison justement d'un manque de travail consanguin. C'est une histoire qui se répète : le nouvel amateur enthousiaste qui débarque avec ses grands sabots et promet tant et tant. Puis un jour, on entend parler de cet éleveur malheureux, ridiculisé par les éleveurs dits "responsables", les anciens, parce qu'il a décidé, contre l'avis de tous, de faire de la consanguinité avec ses animaux afin d'améliorer le type, la couleur, le marquage ou peut-être même le caractère. Il obtient pourtant les résultats escomptés mais d'un coup, ils obtient des animaux malades, mal-formés, peut-être même des portées entières de morts-nés, sans aucune raison apparente. Il a été montré du doigt pour faire "la mauvaise chose", travailler la consanguinité, et apparemment tout cela abouti à des résultats horribles pour les bébés. Ce que ce nouvel éleveur a effectivement fait sans même le savoir, c'est rendre service aux rats de compagnie, en mettant le doigt sur ces problèmes, de sorte qu'ensuite, le travail pour les éradiquer puisse commencer si cela est possible. Les autres amateurs qui possèdent des animaux issus de la même famille sont maintenant conscients eux-aussi des problèmes potentiels connus de cette famille et pourront également agir en conséquence...
La Francophonie a besoin de retirer ses œillères et d'ouvrir les yeux ; la consanguinité est essentielle et nous nous devons de nous ouvrir à des méthodes d'élevage que nous rejetons et diabolisons. Même si la consanguinité à plus ou moins grande échelle ne devrait pas être mise dans les mains de tout le monde, elle permettrait de mettre en exergue les tares de certaines de ces familles et d'améliorer, pour de bon, la qualité de santé et de caractère de nos animaux de compagnie.
Ce qu'il faut retenir
L'outcrossing est la méthode d'élevage que nous utilisons dans les pays francophones ; elle consiste à avoir recours systématiquement à la reproduction d'individus non apparentés. Cette méthode est utile pour ajouter un trait particulier à une famille ; lui ajouter un trait de santé spécifique (une prédisposition moindre aux tumeurs), un trait de tempérament spécifique (l'absence d'agressivité hormonale chez les mâles), ou un trait physique spécifique (les oreilles dumbo, le poil rex, la couleur bleue). Elle trouve cependant ses limites en ce sens qu'elle ne permet pas de mettre en évidence certaines tares récessives, qui resteront cachées pendant plusieurs générations.
L'inbreeding et le linebreeding sont des méthodes d'élevage basées sur la consanguinité ; elles consistent à avoir recours occasionnellement ou systématiquement à des individus apparentés. Ces méthodes sont utiles pour mettre en évidence les forces mais aussi les faiblesses d'une famille, afin d'en avoir connaissance et être ainsi capable de prendre les mesures nécessaires pour remédier au problème si cela est possible. Le recours à l'outcrossing sera alors une des options les plus appropriées.
Nous travaillons en fait à l'envers : nous avons systématiquement recours à la reproduction de rats non apparentés. Nous repoussons donc les problèmes au lieu de les mettre en évidence. Lorsque nous pensons qu'une "famille" outcross est stable et saine, il est possible (pour 0.05% des éleveurs francophones, et encore), de recourir alors à la consanguinité. Les résultats sont alors souvent catastrophiques : la famille outcross n'a jamais eu l'occasion de faire ressortir ses faiblesses cachées, reproduite de manière consanguine, ces faiblesses ont la force de s'exprimer. La consanguinité aura alors mis en évidence ces faiblesses, mais il sera peut-être trop tard pour y remédier...
L'inbreeding et le linebreeding sont des méthodes d'élevage basées sur la consanguinité ; elles consistent à avoir recours occasionnellement ou systématiquement à des individus apparentés. Ces méthodes sont utiles pour mettre en évidence les forces mais aussi les faiblesses d'une famille, afin d'en avoir connaissance et être ainsi capable de prendre les mesures nécessaires pour remédier au problème si cela est possible. Le recours à l'outcrossing sera alors une des options les plus appropriées.
Nous travaillons en fait à l'envers : nous avons systématiquement recours à la reproduction de rats non apparentés. Nous repoussons donc les problèmes au lieu de les mettre en évidence. Lorsque nous pensons qu'une "famille" outcross est stable et saine, il est possible (pour 0.05% des éleveurs francophones, et encore), de recourir alors à la consanguinité. Les résultats sont alors souvent catastrophiques : la famille outcross n'a jamais eu l'occasion de faire ressortir ses faiblesses cachées, reproduite de manière consanguine, ces faiblesses ont la force de s'exprimer. La consanguinité aura alors mis en évidence ces faiblesses, mais il sera peut-être trop tard pour y remédier...
Références
Cet article se base sur la lecture et la traduction d'articles Américains et Australiens:
Spoiled Ratten Rattery: "Outcrossing, Linebreeding and Inbreeding Rat (an introduction)"
Carawatha Rodents: "Inbreeding, linebreeding and outcrossing"
Rat Guide: "Breeding methods"
Spoiled Ratten Rattery: "Outcrossing, Linebreeding and Inbreeding Rat (an introduction)"
Carawatha Rodents: "Inbreeding, linebreeding and outcrossing"
Rat Guide: "Breeding methods"