Le mégacôlon
Chez l'homme, le mégacôlon est une complication potentiellement fatale, de troubles intestinaux. Il se caractérise par un côlon et souvent un gros intestin très dilatés (d'où le nom de mégacôlon), accompagnés d'un gonflement de l'abdomen, de douleurs abdominales et parfois de fièvre et d'un état de choc. Le mégacôlon est le plus souvent une complication d'une maladie inflammatoire chronique de l'intestin ou du côlon.
Chez le rat, la forme du mégacôlon est souvent congénitale (présente depuis la naissance). C'est donc une maladie génétique qui touche le système digestif et dont les rats atteints ont souvent un grand marquage (c'est-à-dire les rats dont la zone blanche est plus importante que la(les) zone(s) colorée(s), comme les BEW, les masqués ou les patchés). |
Il peut toucher les ratons comme les rats adultes. Il peut aussi être d'origine non génétique et faire suite à une autre complication de l'intestin ou du côlon comme une tumeur ou un abcès, une obstruction de cause quelconque ou encore une maladie inflammatoire chronique. Dans cet article nous nous intéresserons principalement au mégacôlon de cause génétique.
Symptômes
Le mégacôlon apparaît rapidement : vers 2 semaines chez les jeunes, soit à partir du moment où ils commencent à avoir une alimentation qui n'est plus exclusivement liquide (lait maternel) mais également solide. L'affection peut néanmoins apparaître un peu plus tard, entre 3 et 4 semaines. On peut constater un retard de croissance chez les ratons atteints. Dans certains cas il peut se déclarer beaucoup plus tard, entre 2 à 10 mois, mais l'issue est malheureusement toujours la même quelque soit l'âge auquel l'animal déclare l'affection.
Chez le rat, on diagnostique le mégacôlon avant tout à son aspect physique. En effet, les rats atteints du mégacôlon ont l'abdomen anormalement gonflé. La douleur et la sensibilité abdominale sont d'autres symptômes, parfois difficiles à déceler puisque les rats ne disent pas qu'ils ont mal au ventre. Cependant, s'ils ont tendance à "chuiner" lorsque vous les prenez dans vos mains, c'est probablement parce qu'ils souffrent au niveau abdominal. |
La fièvre est également un symptôme à prendre en compte ; votre vétérinaire sera apte à prendre la température de vos rats. D'autres symptômes, parfois difficiles à voir comme la tachycardie (rythme cardiaque élevé) et la déshydratation peuvent s'ajouter aux symptômes plus courants. La constipation est souvent un symptôme à prendre en compte, tout comme la diarrhée ou des selles mêlées de sang (les épisodes de constipation et de diarrhée peuvent s'alterner).
Une radiographie montrera une dilatation anormale du côlon, étant la cause la plus symptomatique du mégacôlon. Des masses agglutinées (souvent des selles mêlées de gaz) sont également visibles. Si on effectue un examen sanguin, on peut également observer un nombre élevé de globules blancs.
Une radiographie montrera une dilatation anormale du côlon, étant la cause la plus symptomatique du mégacôlon. Des masses agglutinées (souvent des selles mêlées de gaz) sont également visibles. Si on effectue un examen sanguin, on peut également observer un nombre élevé de globules blancs.
Traitements
Il n'existe malheureusement aucun traitement pour les rats atteints de mégacôlon à l'heure actuelle. C'est pourquoi l'issue est très souvent fatale.
Chez l'homme il existe bien des traitements visant à décompresser l'intestin et ainsi le faire revenir à une taille normale. Si la décompression ne fonctionne pas, une ablation totale ou partielle du côlon sera alors envisagée. Dans un premier temps, le patient recevra généralement un traitement à base de laxatifs, mais le recours à des corticostéroïdes peut être indiqué afin de réduire la réaction inflammatoire si l'affection résulte d'une maladie inflammatoire chronique de l'intestin, ainsi que la prescription d'antibiotiques pour prévenir la septicémie.
Pour le rat, le but principal d'un traitement serait d'éviter l'amaigrissement et donc de maintenir le plus possible son poids afin qu'il ne s'affaiblisse pas. La diminution de la distension abdominale visant à lui apporter un confort de vie pourra être envisagée mais aucun traitement ne pourra malheureusement venir à bout de l'affection. Afin d'améliorer le confort de vie des rats atteints de mégacôlon, il faut impérativement veiller à leur donner une alimentation facile à digérer et un apport en eau plus important. Les fibres, qui sont très résistantes à la digestion, sont à éviter au maximum. Les aliments pour bébés (humains, comme la blédine ou les petits pots) peuvent être donnés sans problème uniquement si la blédine est à base de soja et si les petits pots ne contiennent pas de viande rouge, de produits laitiers ou de fibres en trop grandes quantités.
Si le rat semble trop souffrir, qu'il perd du poids et s'affaibli, il vaut mieux penser à le laisser partir tranquillement. La durée de vie des rats atteints du mégacôlon mais dont on a réussi à améliorer le confort de vie est généralement très courte. L'opération chirurgicale visant à retirer tout ou partie du côlon comme cela est réalisé chez l'homme, voire chez le chien ou le chat, n'est malheureusement pas encore envisageable pour des petits animaux tels que les rats. L'euthanasie est donc malheureusement souvent nécessaire afin de mettre fin aux souffrances des animaux et leur éviter une mort lente et douloureuse.
Chez l'homme il existe bien des traitements visant à décompresser l'intestin et ainsi le faire revenir à une taille normale. Si la décompression ne fonctionne pas, une ablation totale ou partielle du côlon sera alors envisagée. Dans un premier temps, le patient recevra généralement un traitement à base de laxatifs, mais le recours à des corticostéroïdes peut être indiqué afin de réduire la réaction inflammatoire si l'affection résulte d'une maladie inflammatoire chronique de l'intestin, ainsi que la prescription d'antibiotiques pour prévenir la septicémie.
Pour le rat, le but principal d'un traitement serait d'éviter l'amaigrissement et donc de maintenir le plus possible son poids afin qu'il ne s'affaiblisse pas. La diminution de la distension abdominale visant à lui apporter un confort de vie pourra être envisagée mais aucun traitement ne pourra malheureusement venir à bout de l'affection. Afin d'améliorer le confort de vie des rats atteints de mégacôlon, il faut impérativement veiller à leur donner une alimentation facile à digérer et un apport en eau plus important. Les fibres, qui sont très résistantes à la digestion, sont à éviter au maximum. Les aliments pour bébés (humains, comme la blédine ou les petits pots) peuvent être donnés sans problème uniquement si la blédine est à base de soja et si les petits pots ne contiennent pas de viande rouge, de produits laitiers ou de fibres en trop grandes quantités.
Si le rat semble trop souffrir, qu'il perd du poids et s'affaibli, il vaut mieux penser à le laisser partir tranquillement. La durée de vie des rats atteints du mégacôlon mais dont on a réussi à améliorer le confort de vie est généralement très courte. L'opération chirurgicale visant à retirer tout ou partie du côlon comme cela est réalisé chez l'homme, voire chez le chien ou le chat, n'est malheureusement pas encore envisageable pour des petits animaux tels que les rats. L'euthanasie est donc malheureusement souvent nécessaire afin de mettre fin aux souffrances des animaux et leur éviter une mort lente et douloureuse.
Mode de transmission
Le mégacôlon est une maladie très bien connue et assez répandue chez nos voisins. La forme de mégacôlon actuellement connue dans les pays francophones est une forme congénitale héréditaire. Cette affection, totalement absente et inconnue en France jusqu'à il y a peu de temps, s'est notamment manifestée par l'import et la reproduction massive de rats de provenance étrangère et principalement de rats d'origine Hollandaise. Plusieurs individus porteurs du mégacôlon ont ainsi été reproduits et ont, à terme, fini par amener à des portées entières mortes du mégacôlon. Malheureusement, bon nombre des rateries françaises ayant été confrontées au mégacôlon le dissimulent.
Cette affection est due à une mauvaise migration des cellules le long de la crête neurale lors de la phase de création du système nerveux ; les cellules de défection ne migrent pas correctement et n'arrivent donc pas à leur point final, causant ainsi une absence de cellules ganglionnaires nerveuses dans le segment terminal de l'intestin menant à une paralysie intestinale qui se traduit par une occlusion inflammatoire. La zone de l'intestin ou du côlon qui est touchée se rétrécie et est contractée en permanence, ce qui provoque la dilatation de la partie supérieure, qui a besoin de plus d'espace pour contenir ce qui ne parvient pas à s'évacuer correctement du fait du passage moins important. C'est pour cette raison que les rats dont le corps est majoritairement blanc ou "high white" sont les plus atteints ; en effet, les rats blancs aux yeux noirs ou encore les masqués ou les patchés, voire certains fléchés, capés ou husky (mais pas les husky européens) ont "naturellement" une mauvaise migration des cellules, dont résulte la grandeur de leur zone de poils blancs. C'est pourquoi il faut absolument éviter de reproduire deux rats à petit marquage ensemble.
Lorsque l'on reproduit deux rats high white ensemble, les risques d’apparition du mégacôlon sont considérablement augmentés, c'est pourquoi il est plus prudent de travailler les marquages high white par le biais de porteurs.
Cette affection est due à une mauvaise migration des cellules le long de la crête neurale lors de la phase de création du système nerveux ; les cellules de défection ne migrent pas correctement et n'arrivent donc pas à leur point final, causant ainsi une absence de cellules ganglionnaires nerveuses dans le segment terminal de l'intestin menant à une paralysie intestinale qui se traduit par une occlusion inflammatoire. La zone de l'intestin ou du côlon qui est touchée se rétrécie et est contractée en permanence, ce qui provoque la dilatation de la partie supérieure, qui a besoin de plus d'espace pour contenir ce qui ne parvient pas à s'évacuer correctement du fait du passage moins important. C'est pour cette raison que les rats dont le corps est majoritairement blanc ou "high white" sont les plus atteints ; en effet, les rats blancs aux yeux noirs ou encore les masqués ou les patchés, voire certains fléchés, capés ou husky (mais pas les husky européens) ont "naturellement" une mauvaise migration des cellules, dont résulte la grandeur de leur zone de poils blancs. C'est pourquoi il faut absolument éviter de reproduire deux rats à petit marquage ensemble.
Lorsque l'on reproduit deux rats high white ensemble, les risques d’apparition du mégacôlon sont considérablement augmentés, c'est pourquoi il est plus prudent de travailler les marquages high white par le biais de porteurs.
Complications
Le mégacôlon ne pouvant être traité chez le rat, de nombreuses complications amenant au décès ou à l'euthanasie de l'animal peuvent se manifester:
- une septicémie (infection générale de l'organisme par des gènes pathogènes) ;
- un état de choc peut également être constaté chez le rat malade ;
- une perforation du côlon ou une occlusion intestinale peuvent être la cause du décès du rat.
Conclusion
L'apparition du mégacôlon en France, affection totalement inconnue jusqu'en 2009/2010, a soulevé une vague de panique et de méfiance vis-à-vis des rats d'origines étrangères, plus particulièrement touchés que nos rats "de souches Françaises". Les rats francophones étaient jusqu'à maintenant à l'abri de cette affection. Cependant, l'import de plus en plus important de rats d'origines étrangères (et une fois encore, principalement d'origine Hollandaise) provoque la frénésie et l'inquiétude : l'import est une chose, mais la reproduction, pas forcément contrôlée ou effectuée sérieusement, pourrait mener la France à connaître de plus en plus de cas de mégacôlon avérés.
Afin d'éviter que cette maladie ne se répande comme une trainée de poudre, les appels à la prudence se multiplient et le Lab-o-Rats se permet lui aussi de vous mettre en garde : afin que le mégacôlon ne devienne pas une maladie aussi fréquente qu'elle l'est aux États-Unis, au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas, évitez les croisements high white, et préférez travailler avec un ou deux porteurs afin de limiter les risques possibles d'apparition du mégacôlon. La santé prime sur le physique: il vaut mieux n'avoir que quelques individus avec un marquage facial plutôt qu'une portée entièrement décimée par le mégacôlon...
Afin d'éviter que cette maladie ne se répande comme une trainée de poudre, les appels à la prudence se multiplient et le Lab-o-Rats se permet lui aussi de vous mettre en garde : afin que le mégacôlon ne devienne pas une maladie aussi fréquente qu'elle l'est aux États-Unis, au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas, évitez les croisements high white, et préférez travailler avec un ou deux porteurs afin de limiter les risques possibles d'apparition du mégacôlon. La santé prime sur le physique: il vaut mieux n'avoir que quelques individus avec un marquage facial plutôt qu'une portée entièrement décimée par le mégacôlon...