Manx
Le rat manx présente une absence de queue, totale ou partielle. Le manx est une section des standards au Royaume-Uni et aux États-Unis. Cependant, dans de nombreux autres pays, le manx est plutôt considéré comme un handicap (problèmes d'équilibre, paralysie du bassin, la queue permet aussi la thermorégulation...). Les standards concernant les manx demandent évidemment que la queue soit la plus courte possible. Contrairement aux couleurs ou aux types d'oreilles ou de poils, le manx est le nom d'un aspect, ou phénotype, et non d'une mutation génétique naturelle.
L'apparition d'un manx inattendu dans une portée n'est pas forcément une bonne surprise mais peu révéler un problème lié à la famille. La queue est le prolongement de la colonne vertébrale, formée pendant le développement de l'embryon dans l'utérus de la mère. La colonne vertébrale est étroitement liée au système nerveux dont elle est indissociable puisqu'ils ont la même origine et se forment en même temps. C'est un ensemble d'os, appelées vertèbres, entourant et protégeant la moelle épinière dont sortent les nerfs.
Les premiers individus manx ont été observés entre 1915 et 1917 à l'Institut d’Anatomie et de Biologie Wistar, aux Etats-Unis. Sur 40000 rats nés sains, cinq rats sans queue ont vu le jour. Ils ont été maintenus en vie et ont été disséqués après leur mort afin d'examiner leur anatomie. Les autopsies ont révélé que certains os lombaires étaient modifiés et que la ceinture pelvienne n'était attachée que par une petite partie à l'extrémité antérieure. C'est dans les années 80 que sont nées en Europe et en Amérique des lignées de rats portant le gène manx.
Cette absence de queue peut avoir différentes causes.
L'apparition d'un manx inattendu dans une portée n'est pas forcément une bonne surprise mais peu révéler un problème lié à la famille. La queue est le prolongement de la colonne vertébrale, formée pendant le développement de l'embryon dans l'utérus de la mère. La colonne vertébrale est étroitement liée au système nerveux dont elle est indissociable puisqu'ils ont la même origine et se forment en même temps. C'est un ensemble d'os, appelées vertèbres, entourant et protégeant la moelle épinière dont sortent les nerfs.
Les premiers individus manx ont été observés entre 1915 et 1917 à l'Institut d’Anatomie et de Biologie Wistar, aux Etats-Unis. Sur 40000 rats nés sains, cinq rats sans queue ont vu le jour. Ils ont été maintenus en vie et ont été disséqués après leur mort afin d'examiner leur anatomie. Les autopsies ont révélé que certains os lombaires étaient modifiés et que la ceinture pelvienne n'était attachée que par une petite partie à l'extrémité antérieure. C'est dans les années 80 que sont nées en Europe et en Amérique des lignées de rats portant le gène manx.
Cette absence de queue peut avoir différentes causes.
MANX ACCIDENTEL
Le rat perd tout ou une partie de sa queue suite à un accident (domestique en général), ou encore suite à une mutilation volontaire (certaines personnes mal intentionnées coupent les queues des rats...) ou involontaire (on sait tous que l'on peut casser la queue d'un rat si on l'attrape par celle-ci...). Dans certains autres cas, la queue peut être coupée accidentellement par la mère à la naissance du petit.
MALFORMATION CONGÉNITALE
Il arrive dans une portée dont les parents ne sont pas manx que naissent des petits sans queue. La consanguinité ainsi que d'autres facteurs comme le stress de la mère pendant la gestation ou une malnutrition peuvent entraîner divers malformations de ce type. Une difformité ou une absence de la queue peut également être liée à une difformité de la colonne vertébrale, donnant un rat bossu ou des vertèbres manquantes ou en trop grand nombre.
MANX GÉNÉTIQUE
Le manx dit "génétique" est le rat qui naît sans queue "volontairement" (rat manx reproduit pour donner des petits manx). Le manx est une mutation qui cause une altération de la morphologie du rat et influence la longueur de la queue. Certains rats élevés pour être manx naissent avec de sévères déformations du reste du corps. Parmi les nombreux problèmes que ce type peut engendrer on note par exemple des problèmes urinaires et intestinaux, des paralysies des membres postérieurs à cause de malformations du squelette... Des problèmes à la mise bas ont aussi été constatés chez certains éleveurs.
Il existe cinq types de manx différents :
- Certains manx ont une colonne vertébrale tellement courte que celle-ci n'atteint pas le bassin. Les ratons meurent généralement peu de temps après leur naissance, mais s'ils survivent, le bassin n'est pas fixé et ils sont donc totalement incapables de motricité au niveau de leur arrière-train. Ce type de manx ne porte pas de nom.
- Rumpy : la queue est totalement absente. Généralement le corps est légèrement raccourci par rapport à un rat normal. On remarque parfois un trou à la place de la queue.
- Riser : la queue est absente visuellement (on ne la voit pas) mais les rats ont l'arrière-train plus ou moins pointu et relevé. Le corps a une forme normale par rapport aux rats avec une queue.
- Stumpy : la queue est légèrement visible, les rats ont un moignon de queue semblable aux hamsters. C'est le type qui est le plus utilisé pour la reproduction.
- Longie : la queue semble normale mais elle est plus fine et plus courte.
La reproduction de rats manx est sujet à controverse. Diverses raisons, concernant la qualité de vie des rats manx, font qu'ils sont si peu présents en Francophonie. Ils n'intéressent que très peu d'éleveurs et pour cause...
Parmi les différents problèmes liés au manx, on note les problèmes de régulation de la température. La queue du rat est irriguée par une multitude de vaisseaux sanguins, d'artères et de veines. En passant dans la queue, le sang se refroidit et aide le corps lui-même à se refroidir en y retournant. Par l’intermédiaire du débit sanguin, la queue permet donc aux rats de réguler leur température, et diminue jusqu'à 17% leur chaleur corporelle. Lorsque la température augmente, la température des rats manx augmente également, et plus que celle des rats normaux. Il leur font donc plusieurs heures pour revenir à une température normale.
Un autre apriori concernant le manx est bien entendu lié à l'équilibre. La queue des rats est semi-préhensile (c'est-à-dire qu'elle a la capacité de s'enrouler autour des objets), les rats s'en servent donc comme balancier et peuvent aussi l'utiliser pour grimper ou se retenir. Les rats manx n'ont cependant pas de problèmes d'équilibre puisqu'ils ont naturellement appris à vivre sans. Ils ne le vivent donc pas comme un handicap. Les problèmes liés à l'équilibre chez les rats manx trouvent plus souvent leur origine dans une malformation de la colonne vertébrale ou des problèmes neurologiques.
D'autres problèmes, tels que des malformations ou une paralysie peuvent survenir, l'absence de queue étant souvent un symptôme de la spina bifida, une pathologie entraînant la paralysie. Les messages nerveux sont transmis aux nerfs par le cerveau en passant par la moelle épinière. Les nerfs qui se trouvent entre les vertèbres contrôlent un certain nombre de membres et d'organes et si ces vertèbres sont difformes, cela peut affecter les nerfs. La deuxième vertèbre caudale (= de la queue) contrôle la vessie et les sphincters des systèmes urinaire et digestif. Une déformation à ce niveau peut donc engendrer des complications comme de l'incontinence ou de la constipation. Si un manx ne se déplace pas normalement, en boitant ou en sautillant par exemple, s'il a les doigts recroquevillés, les pattes écartées ou que le rat est paralysé totalement ou en partie de l'arrière-train, c'est qu'il existe une rupture ou une discontinuité partielle au niveau de la colonne vertébrale.
Concernant la reproduction on remarque assez souvent des problèmes à la mise-bas, surtout chez les manx de type rumpy ou riser. Les malformations de la colonne vertébrale et éventuellement du pelvis (partie inférieure du squelette du tronc constituée du sacrum, du coccyx et des deux os iliaques) peuvent engendrer certains problèmes comme le décès des ratons in utéro pendant la mise-bas à cause d'un manque d'espace pour expulser les petits. La pression des contractions liées à la naissance peut provoquer une paralysie et même la mort de la mère, surtout si le bassin et la colonne vertébrale ne sont pas suffisamment attachés. La mise-bas se termine assez souvent par une césarienne, avec possiblement la mort des petits et/ou de la mère.
Il est intéressant de souligner qu'il y a beaucoup plus de femelles manx que de mâles. Diverses explications sont possibles, comme le décès in utero de la plupart des mâles, ou la non-expression des caractères sexuels mâles, la base de la colonne vertébrale contrôlant aussi les organes sexuels.
Grâce à un travail de sélection, des éleveurs américains qui sélectionnent des lignées de manx depuis des dizaines d’années obtiennent entre 20% et 50% de manx bien portants dans une portée au lieu des 2-3% des premières lignées. Les mâles sont de plus en plus nombreux et les problèmes de reproduction sont plus rares qu’auparavant.
Parmi les différents problèmes liés au manx, on note les problèmes de régulation de la température. La queue du rat est irriguée par une multitude de vaisseaux sanguins, d'artères et de veines. En passant dans la queue, le sang se refroidit et aide le corps lui-même à se refroidir en y retournant. Par l’intermédiaire du débit sanguin, la queue permet donc aux rats de réguler leur température, et diminue jusqu'à 17% leur chaleur corporelle. Lorsque la température augmente, la température des rats manx augmente également, et plus que celle des rats normaux. Il leur font donc plusieurs heures pour revenir à une température normale.
Un autre apriori concernant le manx est bien entendu lié à l'équilibre. La queue des rats est semi-préhensile (c'est-à-dire qu'elle a la capacité de s'enrouler autour des objets), les rats s'en servent donc comme balancier et peuvent aussi l'utiliser pour grimper ou se retenir. Les rats manx n'ont cependant pas de problèmes d'équilibre puisqu'ils ont naturellement appris à vivre sans. Ils ne le vivent donc pas comme un handicap. Les problèmes liés à l'équilibre chez les rats manx trouvent plus souvent leur origine dans une malformation de la colonne vertébrale ou des problèmes neurologiques.
D'autres problèmes, tels que des malformations ou une paralysie peuvent survenir, l'absence de queue étant souvent un symptôme de la spina bifida, une pathologie entraînant la paralysie. Les messages nerveux sont transmis aux nerfs par le cerveau en passant par la moelle épinière. Les nerfs qui se trouvent entre les vertèbres contrôlent un certain nombre de membres et d'organes et si ces vertèbres sont difformes, cela peut affecter les nerfs. La deuxième vertèbre caudale (= de la queue) contrôle la vessie et les sphincters des systèmes urinaire et digestif. Une déformation à ce niveau peut donc engendrer des complications comme de l'incontinence ou de la constipation. Si un manx ne se déplace pas normalement, en boitant ou en sautillant par exemple, s'il a les doigts recroquevillés, les pattes écartées ou que le rat est paralysé totalement ou en partie de l'arrière-train, c'est qu'il existe une rupture ou une discontinuité partielle au niveau de la colonne vertébrale.
Concernant la reproduction on remarque assez souvent des problèmes à la mise-bas, surtout chez les manx de type rumpy ou riser. Les malformations de la colonne vertébrale et éventuellement du pelvis (partie inférieure du squelette du tronc constituée du sacrum, du coccyx et des deux os iliaques) peuvent engendrer certains problèmes comme le décès des ratons in utéro pendant la mise-bas à cause d'un manque d'espace pour expulser les petits. La pression des contractions liées à la naissance peut provoquer une paralysie et même la mort de la mère, surtout si le bassin et la colonne vertébrale ne sont pas suffisamment attachés. La mise-bas se termine assez souvent par une césarienne, avec possiblement la mort des petits et/ou de la mère.
Il est intéressant de souligner qu'il y a beaucoup plus de femelles manx que de mâles. Diverses explications sont possibles, comme le décès in utero de la plupart des mâles, ou la non-expression des caractères sexuels mâles, la base de la colonne vertébrale contrôlant aussi les organes sexuels.
Grâce à un travail de sélection, des éleveurs américains qui sélectionnent des lignées de manx depuis des dizaines d’années obtiennent entre 20% et 50% de manx bien portants dans une portée au lieu des 2-3% des premières lignées. Les mâles sont de plus en plus nombreux et les problèmes de reproduction sont plus rares qu’auparavant.
GÉNOTYPE
Il existe deux gènes codant pour l'absence totale ou partielle de la queue : Tail anomaly lethal ou Taillessness (Tal - situé sur le chromosome 1) et Stub-tail ou Stubby (st - situé sur le chromosome 4).
Le manx étant une mutation encore très instable et dépendant de beaucoup de modifiants, les résultats lorsque l’on croise un porteur avec un manx par exemple, peuvent être très aléatoires, allant des ratons sans queue à des ratons avec un morceau de queue plus ou moins grands, voire des longie.
Il est conseillé d'éviter de réaliser des mariages consanguins lorsque l'on souhaite reproduire du manx. Les conséquences de la consanguinité sur le manx peuvent être assez catastrophiques. Il vaut donc mieux travailler avec des non-manx, puis avec des porteurs, si possible de familles différentes. On reproduit d'ailleurs de préférence les porteurs manx plutôt que les manx, surtout chez les femelles, qui peuvent rencontrer des problèmes à la mise-bas.
Dans certains pays, la reproduction de rats manx et leur production est interdite. C'est le cas en Suède mais aussi pour les membres de la NFRS (National Fancy Rat Society au Royaume-Uni). Le culling étant une pratique étroitement liée à la reproduction du manx, elle n'est pas encouragée dans de nombreux pays où une mauvaise sélection pourrait avoir de graves conséquences sur le devenir des petits ou des reproducteurs.
- Tal est dominant, létal sous la forme homozygote (Tal/Tal), avec la résorption des fœtus après une dizaine de jour de gestation environ. La taille de la queue varie de 0 à 100% de la taille normale causant parfois des déformations de la queue (queue en tire-bouchon) liées à la déficience du squelette ;
- Stub tail est récessif, cependant la plupart des homozygotes ne survivent pas à la naissance. Ce génotype est donc supposé être éteint.
Le manx étant une mutation encore très instable et dépendant de beaucoup de modifiants, les résultats lorsque l’on croise un porteur avec un manx par exemple, peuvent être très aléatoires, allant des ratons sans queue à des ratons avec un morceau de queue plus ou moins grands, voire des longie.
Il est conseillé d'éviter de réaliser des mariages consanguins lorsque l'on souhaite reproduire du manx. Les conséquences de la consanguinité sur le manx peuvent être assez catastrophiques. Il vaut donc mieux travailler avec des non-manx, puis avec des porteurs, si possible de familles différentes. On reproduit d'ailleurs de préférence les porteurs manx plutôt que les manx, surtout chez les femelles, qui peuvent rencontrer des problèmes à la mise-bas.
Dans certains pays, la reproduction de rats manx et leur production est interdite. C'est le cas en Suède mais aussi pour les membres de la NFRS (National Fancy Rat Society au Royaume-Uni). Le culling étant une pratique étroitement liée à la reproduction du manx, elle n'est pas encouragée dans de nombreux pays où une mauvaise sélection pourrait avoir de graves conséquences sur le devenir des petits ou des reproducteurs.
ÉVOLUTION DES PETITS
Les manx "génétiques", ainsi que les ratons touchés par une malformation congénitale, naissent sans queue.
MANX GÉNÉTIQUE
MALFORMATION CONGÉNITALE
MANX - NAIN - SILVERMANE